Pour les cinéphiles, le nom d’Ishiro Honda est généralement associé à celui de Godzilla. C’est le revers de la médaille quand on créé une figure aussi impactante que le Roi des Monstres. Si son chef-d’oeuvre de 1954 continue encore et toujours d’exercer le même pouvoir de fascination, en raison notamment de la puissante métaphore qui se cache derrière, il serait dommage de résumer la carrière du cinéaste nippon à ce seul fait d’armes.
Honda, en effet, a oeuvré dans bien d’autres genres que le kaiju eiga. La preuve avec ce Matango, huis-clos sur une île mystérieuse où l’aventure dévire peu à peu vers l’horreur pure. Réalisé en 1963, le film est également connu en Occident sous le nom Attack of the Mushroom People. Face à ce titre, il serait tentant de croire qu’on a affaire à une série Z tendance nanar. Mais, de la même manière que Godzilla est un peu plus qu’un type dans un costume en latex qui écrabouille des maquettes approximatives, sachez que plusieurs cinéastes comme Steven Soderbergh ont été durablement marqués dans leur jeunesse par la noirceur absolue de ce Matango.
C’est notre spécialiste du cinéma asiatique Yoan Orszulik qui est en charge de l’écriture de cet épisode. Et, comme d’habitude, la réalisation est l’oeuvre de Julien Pavageau, AKA le seul homme sur Terre capable de s’enchaîner les 36 films avec Godzilla en moins d’un mois.
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