Ciné-Club n°123 : Lisztomania de Ken Russell

Ciné-Club n°123 : Lisztomania de Ken Russell

Près de 50 ans après sa réalisation, Lisztomania demeure très certainement le biopic le plus barré de l’histoire du cinéma. Si le choix de Roger Daltrey, le leader des Who, pour camper le pianiste et compositeur Franz Liszt (1811-1886) vous paraît déjà un choix très audacieux, attendez de voir ce que Ken Russell vous réserve dans le film ! De la scène d’ouverture (où un Listz en slip affronte à l’épée un mari jaloux sur fond de musique country) au final où il prend les commandes d’un vaisseau spatial pour se bagarrer contre un Richard Wagner mi-Dracula mi-Frankenstein, les moments wft s’enchaînent à un rythme proprement effréné.
M. Bobine aurait très bien pu se contenter de faire un résumé rigolard en mode il-faut-le-voir-pour-le-croire, ce qui aurait eu un intérêt très limité (autant mater directement le film, non ?).  Au lieu de ça, il a préféré s’intéresser à la logique à l’oeuvre derrière le film de Ken Russell, qui est mine de rien son troisième biopic musical en seulement quatre ans, après The Music Lovers (sur Piotr Tchaïkovski) et Mahler (sur … ben Gustav Mahler). Et partir dans des considérations très pointues sur les liens complexes que la scène rock des 70’s entretient avec une certaine imagerie fasciste. 

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