Ciné-Club n°115 : Everything Everywhere All at Once

Ciné-Club n°115 : Everything Everywhere All at Once

L’actualité ciné n’a jamais été le fond de commerce de M. Bobine. En plus de 10 ans de ciné-club, les épisodes consacrés à des films tout juste sortis en salles se comptent littéralement sur les doigts d’une main : Le réveil de la Force en 2016, Roma en 2019, Matrix Resurrections en 2022. L’épisode n°115 rejoint cette très short list puisqu’il a été mis en ligne à peine 2 jours après le début de l’exploitation en France de Everything Everywhere All at Once ! Bon, il faut quand même savoir que le film des Daniels a mis un peu de temps à atteindre nos salles. Les Américains, eux, ont pu le découvrir au mois de mars, et les pays européens les plus chanceux dans le courant du printemps. C’est le cas notamment de l’Irlande, où réside l’auteur du texte, Aurélien Noyer. Qui se sera enquillé pas moins de 3 séances avant de se lancer dans l’écriture de l’épisode !  

Everything Everywhere All at Once, en effet, n’est pas le genre de film à livrer tous ses secrets dès le premier visionnage. Pour commencer, le récit tourne autour de la notion de multivers, avec tout ce que ça implique de règles à exposer à l’audience, de variations plus ou moins subtiles des mêmes personnages, et de jeux de montage pour passer des uns aux autres. Et, surtout, les Daniels s’amusent constamment à déjouer les attentes des spectateurs avec un sens de l’absurde, des ruptures de ton et des payoffs bien à eux. Ce qui était déjà une des particularités de leur précédent essai, le très perché mais formidable Swiss Army Man

Malgré tout, Daniel Kwan et Daniel Scheinert se font parfaitement limpides quant à leurs intentions, leur processus créatif et leurs diverses influences. Parmi celles-ci, il y a bien sûr le premier Matrix, grosse marotte de M. Bobine s’il en est, qui est régulièrement cité  tout au long du film. Mais, inspiré par un certain David Foster Wallace, M. Bobine ne peut s’empêcher de voir une différence fondamentale entre l’œuvre des Wacho et celle des Daniels. Pour la connaître, deux possibilités  :

1) versejumper dans un univers où vous êtes l’auteur de cet épisode de M.Bobine

2) cliquer sur le lien ci-dessous !

Si Everything Everywhere All at Once a connu un joli succès outre-Atlantique, cela n’a malheureusement pas été le cas en France. La faute à un contexte particulièrement morose et à l’accès au film dès le début de l’été en direct download et sur les torrents. Un grand merci quand même au distributeur Originals Factory, qui aura permis à 348 461 curieux de découvrir le film des Daniels sur grand écran, ce pour quoi il est clairement fait.

Le Gaumont Nantes, lui, a eu la gentillesse d’inviter une partie de l’équipe de M.Bobine à venir présenter le film en avant-première le mardi 30 août. J’en faisais partie, ainsi que Julien Pavageau, le taulier de la chaîne, et Aurélien Noyer, venu spécialement d’Irlande pour l’occasion. Et qui en a profité pour ajouter une 4e séance à son compteur !  

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