En 1988, après une série de films à la réception moins heureuse que ses chef-d’oeuvres des années 70 et un terrible drame personnel, Francis Ford Coppola réalise Tucker : The Man and his dream, la biographie du fantasque ingénieur automobile Preston Tucker (1903-1956).
20 ans plus tard, les soeurs Wachowki sortent sur les écrans Speed Racer, adaptation « live » (mais quasi entièrement tournée sur fond vert) du manga japonais du même nom créé au milieu des années 60 par Tatsuo Yoshida. Bien que celui-ci ait donné lieu à une série animée qui s’est exportée partout dans le monde, peu de monde se déplace en salles pour assister aux exploits du jeune pilote de course au volant de sa Mach 5 . la forme du film, aussi innovante que déroutante, est très probablement une des raisons principales de cet échec sans appel.
2019. James Mangold (Copland, Walk the Line ou encore Logan) remporte lui un franc succès avec Le Mans 66, qui s’intéresse à la 34e édition des 24 Heures du Mans, théâtre d’une rivalité féroce entre la Ford Motor Company et l’écurie Ferrari.
Sur la base de ces trois courts résumés, il ne vous aura pas échappé que Tucker, Speed Racer et Le Mans 66 sont trois films qui parlent de bagnoles. Mais il ne s’agit pas là de leur seul point commun, loin s’en faut. En investissant le monde de l’automobile, pas si éloigné de celui du cinéma, Coppola, Mangold et les soeurs Wachowki semblent en effet avoir le même projet en tête : parler de leurs rapports personnels avec les studios et leur art en général.